Femme et dystopie
L’atelier du mois de novembre
Première incursion en dystopie pour Margaret Atwood lorsqu’elle rédigea en 1985 La servante écarlate. Adaptée au cinéma en 1990 par le cinéaste allemand Volker Schlöndorff, c’est son adaptation au format feuilletonesque qu’il lui valut le succès depuis 2017. Dès lors, le roman n’a cessé de se vendre comme s’il s'agissait d’une première édition.
Dans un futur proche et dystopique, la religion prédomine désormais sur la politique dans un régime totalitaire où les femmes sont dévalorisées jusqu’à l’asservissement. Dans ce futur possible, le taux de natalité est très bas à cause de la pollution et des déchets toxiques présents dans l’atmosphère. L’héroïne, rebaptisée Devred, est une servante. Elle ne peut séduire et n’est utile que pour une seule tâche, la reproduction.
Visionnaire, le tableau dressé par Margaret Atwood n’est pas si éloigné de certaines réalités du monde : crise environnementale et sanitaires, état totalitaire et dérives religieuses, sociétés misogynes et violentes faites aux femmes.
Fable philosophique parmi les plus brillantes dystopies actuelles, La servante écarlate est une source d’inspiration idéale pour imaginer, écrire et raconter en récit les mondes de demain, pour le meilleur et surtout pour le pire, en accordant la premier rôle à des héroïnes fortes et courageuses.